1 . Qu’est ce que la douleur ?
« C’est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes de dommages/lésions ».
La définition ci-dessus est légèrement élargie pour montrer que la douleur est influencée par beaucoup plus de facteurs que les tissus corporels à proprement parler.
Dans un certain nombre de cas, la douleur n’est pas forcément due à une lésion. Parfois, le médecin n’a rien décelé lors de l’examen clinique, il n’y a rien sur la radiographie ou le scanner, et pourtant la personne a vraiment mal.
En fait, tous les domaines de votre vie peuvent influencer la douleur. (y compris les émotions et croyances).
Il existe plusieurs types de douleurs :
Psychique due par exemple à des émotions fortes (perte d’un proche, d’un travail…)
Physique due à une blessure ou maladie
La douleur est un mécanisme de protection de l’organisme pour nous avertir qu’il y a un dysfonctionnement. La douleur est une alarme conçue pour créer une action dans le but de vous protéger. Elle est très utile, par exemple pour vous empêcher de courir sur une cheville blessée ou continuer à ouvrir une plaie en voie de guérison. La douleur va vous aider à changer de comportement afin d’éviter d’autres dommages.
2. Comment fonctionne la douleur ?
Lorsque nous nous blessons (par exemple, au niveau de l’orteil), nos nerfs transmettent de nombreuses informations au cerveau pour qu’il en tienne compte. Vous serez peut-être surpris d’apprendre que toute douleur, où qu’elle soit et peu importe la façon dont elle est ressentie, est produite par le cerveau.
La douleur aigüe
Lorsque vous vous blessez, les nerfs peuvent seulement dire à votre cerveau que “danger quelque chose arrive à votre orteil”. C’est votre cerveau (et non votre orteil) qui interprète cela et vous dit : “Hé, ça fait mal !
Il le fait incroyablement rapidement et bien avant que nous soyons conscients de quoi que ce soit. Il s’agit d’une douleur aiguë. La douleur aiguë est de courte durée et tend à être davantage associée à des dommages ou à des lésions éventuelles de l’organisme. La guérison prend généralement moins de trois mois, même pour des blessures assez graves. On sait que certaines blessures prennent encore plus de temps à guérir, y compris les fractures. Mais cela ne signifie pas qu’elles doivent être douloureuses aussi longtemps !
Mais le problème avec de nombreuses alarmes est qu’elles continuent à se déclencher bien après qu’elles ont été utiles. L’alarme de la douleur n’est pas une très bonne alarme à long terme. En effet, elle finit par être déconnectée du problème initial.
La douleur chronique :
La douleur chronique dure plus longtemps (on parle de douleur chronique si elle est supérieure à 6 mois) que la douleur aiguë.
Souvent elle n’indique pas de dommages permanents, même si on peut en avoir l’impression.
Dans le passé, nous pensions que cela était dû au fait que nous n’avions pas guéri après une blessure. Aujourd’hui nous savons que pour la plupart des gens c’est plus lié à notre système nerveux central. C’est comme si le bouton de volume de notre système de douleur avait été laissé tourné vers le haut.
Si un mouvement est douloureux pendant une période suffisamment longue, le cerveau renforce la connexion entre le mouvement et la douleur. Une fois sensibilisé, le simple fait de se préparer à faire ce mouvement peut suffire pour que le schéma s’enclenche et que vous ressentiez de la douleur. Le corps a guéri, mais le mouvement fait toujours mal.
Il est très important de comprendre que vous pouvez à nouveau “baisser le volume”. Néanmoins cela demande souvent des efforts et du temps. Cela ne se fera pas tout seul et vous devez être patient pour y parvenir. Une douleur chronique peut prendre le dessus sur la vie d’une personne, peut créer un isolement et des dépressions.
Les médicaments souvent utilisés pour avoir moins mal
Voici la liste des médicaments les plus souvent utilisés contre la douleur :
1- le paracétamol : si trop souvent pris il va bloquer le gluthation → cirrhose du foie
2- Les AINS : salycés et profènes : bloquent aussi la cyclo-oxygénase → troubles gastriques et hépatiques
3- Les opiacés
a) faibles : codeïne, tramadol→ action cérébrale→ constipation, somnolence, nausées, vomissements, dépendance physique
b) forts : la morphine. Mêmes effets + dépression respiratoire, rétention d’urine, accoutumance
Tous ces médicaments entraînent des effets secondaires non négligeables. Alors comment faire ?
La douleur est souvent la partie émergée d’un dysfonctionnement global
Le naturopathe va rechercher la cause, la partie immergée de l’iceberg que représente un disfonctionnement global.
Le symptôme est la manifestation visible d’un problème plus profond. Pourquoi avez-vous eu une fracture, pourquoi avez-vous des migraines ou mal au ventre ?
La santé dépend de la qualité de nos humeurs. Savez vous que notre corps est composé de 70% de liquide (sang, lymphe, bile, LCR…) ?
Lorsque ces liquides sont surchargés, l’organisme n’est pas dans des conditions optimales pour bien fonctionner. Le transport des nutriments, des hormones, des anticorps est au ralenti, les échanges se font mal. C’est une véritable menace pour la Santé.
Cette surcharge peut provenir des pollutions extérieures (métaux lourds, pesticides, colorants…) ou des déchets issus du métabolisme cellulaire (cristaux, colles). Ils sont normalement évacués par les organes émonctoires (intestin/foie, poumons, reins, peau) c’est-à-dire les selles, l’urine, la transpiration, la respiration.
Quel rapport entre surcharge de toxines et douleur ?
Un exemple : si votre organisme n’arrive pas à évacuer le trop plein de toxines issus d’une alimentation acidifiante trop riche en sucre, viande rouge, café… il peut se former des cristaux responsables de calculs rénaux (colique néphrétique) ou la goutte, eczéma sec, qui sont des pathologies très douloureuses.
Médecine allopathique et naturopathie : 2 approches complémentaires de la douleur
L’approche médicale : diagnostic et traitement
Le médecin va explorer les signes de gravité (fracture, hernie discale, dégénérescence discale, spondylarthrite ankylosante, cancer, lésion à un muscle, tendon ou un ligament, lombarthrose…etc.) et va traiter la pathologie (opérations, traitements).
L’approche naturopathique : étude de l’équilibre général
Le naturopathe passe 1H30 avec la personne pour connaitre son hygiène de vie (hérédité, parcours de vie, sommeil, activités, vie sociale, niveau de stress, alimentation, fonctionnement des émonctoires). Cette anamnèse lui permet d’identifier les excès et carences au niveau nutritionnel mais aussi de mettre le point sur les problématiques de la personne pour la remettre sur le chemin de sa santé, avant que les troubles fonctionnels ne s’aggravent.
Le naturopathe n’intervient en aucun cas sur les traitements éventuels et décisions du médecin. Pendant que le médecin traite la pathologie, le naturopathe va soutenir la force vitale et le mécanisme de guérison, améliorer la santé globale.
Le naturopathe va aider la personne à mieux appréhender la douleur. Il va identifier tous les dysfonctionnements et tout ce qui peut accentuer la douleur. Puis, il va prodiguer des conseils de changement d’hygiène de vie pour aller mieux. Pour rappel de l’introduction, la douleur est une alarme conçue pour créer un changement dans les habitudes.
S’agit-il :
de trop de stress (contractions musculaires ++)
de manque de sommeil (pas de régénération de l’organisme),
de surmenage (« j’en ai plein le dos »),
de surcharge pondérale (mauvaise alimentation),
de croyances (si je bouge je vais avoir mal)
de mauvaises conditions de travail,
de dépression… ?
Nous savons tous que l’évitement d’activités peut devenir un piège créant un cercle vicieux de la dépression, désocialisation, de la peur, et le berceau d’une mauvaise santé.
Il est important dans ce contexte de trouver des choses positives pour la personne afin de mieux accepter la douleur, des choses qui la gardent active. Quand on parle de douleur, le coté psychologique est toujours très important.
Les conseils sont différents pour chaque personne, mais on peut déjà dégager certains axes pour gérer la douleur par des moyens naturels.
Quelles sont les méthodes naturelles intéressantes dans la gestion de la douleur?
L’Alimentation
C’est notre premier médicament. Dans certains cas il faudra alléger l’alimentation si la personne est en surpoids, limiter les aliments acidifiants et produits raffinés, éviter les aliments proinflammatoires, rajouter des nutriments anti-inflammatoires naturels précurseurs des PGE1 et PGE3 comme les oméga3, des Aromates et épices comme Curcuma et Gingembre qui sont anti-inflammatoires et anti-oxydants.
L’exercice physique
Il active tous nos mécanismes biologiques et permet à notre organisme d’éliminer ses toxines. En dialogue avec le médecin ou le kinésithérapeute, la personne doit explorer ce qui lui ferait plaisir et qu’elle peut toujours faire modérément pour rester active (marcher au bord de l’eau ou au parc avec des amis, se ressourcer dans la nature, nager, faire du vélo, du thaï chi, des séances de drainage lymphatique…).
La Psychologie
Quelle que soit la cause de la douleur, avec le temps, elle provoque diverses réactions psychologiques : anxiété, insomnie, fatigue, tension nerveuse, repli sur soi, repli social, familial et professionnel, altération de la personnalité, comportement d’invalidité, symptômes de dépression masquée. Ces réactions contribuent à entretenir votre douleur. Les thérapies comportementales présentent une certaine efficacité pour diminuer l’invalidité liée à la douleur chronique. En effet, l’émotion joue un rôle crucial dans la façon dont la personne vit sa douleur. L’hypnose est intéressante car elle aide à gérer le niveau d’intensité de la douleur et les émotions qui lui sont associées pour la rendre supportable.
La Pneumologie (pratiques autour de la respiration)
* La Méditation de pleine conscience : dans un état de relaxation, il s’agit de respirer « en conscience » dans chaque partie du corps en commençant par le gros orteil du pied gauche ! Et en finissant par la tête…Ce qui va permettre de « diluer » la douleur, en faisant ressentir les autres parties du corps non douloureuses.
* La cohérence cardiaque permet d’apprendre à contrôler sa respiration afin de réguler son stress et son anxiété. Possédant près de 40 000 neurones ainsi qu’un réseau complexe et dense de neurotransmetteurs, le cœur communique directement avec le cerveau. En agissant sur notre rythme cardiaque via des exercices de respiration, nous avons la possibilité d’envoyer des messages positifs au cerveau.
* La sophrologie invite la personne à se détourner de sa douleur en lui demandant d’activer ses pensées positives. Cette action a pour effet de détourner son attention de la cause de ses souffrances. Elle détourne ainsi son attention des sensations de douleur qui l’habitent.
L’Hydrologie
On peut utiliser cette technique en interne comme en externe. L’eau améliore les échanges cellulaires et permet d’éliminer plus facilement les toxines de l’organisme pour éviter la formation de cristaux et faciliter la digestion : Bain chaud, douche chaude, balnéothérapie, bouillotte d’eau chaude sur la zone douloureuse, bain d’eau de mer, sauna, hammam, méthode du Dr Gardelle, bains dérivatifs. Précisons aussi que l’eau thermale est utilisée directement dans des bains (eau thermale et/ou boue), qui imprègnent totalement le corps, décontractent les articulations douloureuses et les muscles périphériques (ceux qui soutiennent l’articulation défaillante).
La Réflexologie
Cette technique issue de la médecine traditionnelle chinoise repose la pression des zones dite « reflexe » du pied, main ou oreilles. Chaque zone réflexe a une connexion avec une partie du corps ou un organe. La réflexologie permet de réguler l’organisme, d’atténuer l’inflammation, de décongestionner la zone douloureuse et de se détendre.
La Magnétologie/Energie
Notre corps est le siège de phénomènes d’attraction. Il se constitue d’ions positifs ou négatifs, de particules métalliques (oligoéléments), et s’y déroulent des phénomènes électromagnétiques (échange d’informations entre atomes).
En rééquilibrant énergétiquement notre corps, nous dénouons les blocages énergétiques pour qu’il retrouve toutes ses capacités pour mieux fonctionner. Il existe plusieurs méthodes de soins énergétiques.
La Phytothérapies/Aromathérapie/Gemmothérapies
Ce sont des méthodes ancestrales, qui utilisent les propriétés pharmacologiques naturelles des molécules contenues dans les plantes.
On les utilise en tisane ou en extrait de plantes séchées sous forme de gélules, ou encore en teinture mère, ou en huiles essentielles.
Certaines plantes ont des propriétés anti-inflammatoires comme l’huile essentielle de gaulthérie. Certaines études ont montré que ses propriétés sont supérieures à l’activité du phénylbutazone (ibuprofène). En effet, elle inhibe les enzymes qui digèrent le cartilage et réduit le niveau des cytokines pro-inflammatoires.
Certaines sont décongestionnantes (vigne rouge), antispasmodiques (achillée millefolium), drainantes (cassis) relaxantes (lavande).
Attention! Certaines plantes sont incompatibles avec la prise d’anticoagulants. Se référer à un professionnel.
Les Fleurs de Bach
Elles désignent des élixirs floraux qui permettent une meilleure gestion des émotions. Les émotions influent de manière considérable sur notre organisme, notamment sur le système nerveux, hormonal et la sphère digestive, c’est pourquoi l’usage des fleurs de Bach constitue un outil important pour le bien-être de la personne et la gestion de la douleur.
Comment vous aider vous-même?
Je propose des ateliers pratiques deux fois par mois, les lundis, pour vous fournir tous les outils nécessaires à une meilleure gestion de vos douleurs chroniques. Si cela vous intéresse, n'hésitez pas à me contacter.
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